Tout d’abord, la crise de l’eau qui touche Mayotte est au centre des préoccupations. L’île connaît actuellement la pire sécheresse depuis 1997, et l’approvisionnement en eau dépend fortement des précipitations. En raison du manque d’infrastructures et d’investissements, la population de 310 000 habitants doit faire face à des restrictions d’eau depuis septembre. Le gouvernement a mis en place la distribution gratuite de deux litres d’eau par personne et par jour pour les personnes fragiles. Cette mesure, initialement destinée à 50 000 personnes, a été progressivement élargie, et le gouvernement a promis qu’elle serait étendue à toute la population mahoraise mi-novembre. Les horaires d’accès à l’eau ont également été réduits, passant d’un jour sur trois à 18 heures par jour au lieu de 24.
En outre, Gérald Darmanin devrait faire le point sur l’opération Wuambushu, lancée en avril pour lutter contre la délinquance, l’immigration irrégulière et l’habitat insalubre. Cette opération devait initialement durer trois mois mais a été prolongée jusqu’à la fin de l’année.
Le ministre de l’Intérieur devrait également aborder la question de l’immigration clandestine, un problème majeur pour Mayotte, qui attire chaque année des milliers de migrants venus des Comores, de Madagascar et de l’Afrique des Grands lacs à bord d’embarcations de fortune appelées « kwassa kwassa ». Il présentera également son projet de loi sur l’immigration devant le Sénat dans les prochains jours rapporte France info.
En juin dernier, lors de sa visite précédente sur l’île, Gérald Darmanin avait annoncé que 2023 serait une « année record » en termes d’expulsions de personnes de Mayotte.