Mercredi matin, le mouvement a franchi un nouveau cap : les deux agences de l’île, à Combani et Kawéni, ont été totalement bloquées par les grévistes rapporte Mayotte La 1ère. À l’entrée, une chaîne humaine symbolisait leur détermination à se faire entendre. « Nous n’avons pas eu d’autre choix pour forcer la direction à s’asseoir à la table des discussions », confie un représentant syndical.
Le rapport de force semble avoir porté ses fruits : une première réunion de négociation est annoncée ce jeudi 2 octobre à Kawéni. Dans le même temps, le comité social et économique, initialement prévu mercredi, a été reporté.
Derrière la mobilisation, un problème structurel : l’écart abyssal entre les effectifs et la charge de travail. À Mayotte, seulement 63 agents gèrent près de 19 000 inscrits, toutes catégories confondues, selon les derniers chiffres de France Travail. Une situation que les syndicats jugent intenable, avec des conséquences directes sur la qualité du service rendu aux usagers.
Pour les grévistes, le message est clair : pas question de reprendre le travail sans engagements concrets sur les effectifs, l’organisation et la reconnaissance de leurs missions. La suite se jouera jeudi, lors des négociations qui s’annoncent tendues.