Selon les autorités académiques, près de 2 000 élèves ont déjà quitté l’île pour s’inscrire en métropole ou à La Réunion, alors que les effectifs ne dépassent plus 114 630 enfants contre 116 778 en septembre dernier rapporte L’Info Kwezi.
En Petite-Terre comme dans le second degré, où les examens de fin d’année approchent, l’hémorragie est particulièrement marquée. Les salles de classe endommagées, le manque d’équipements et même les pillages signalés dans certains quartiers alimentent la méfiance des parents. Beaucoup estiment que l’éducation, déjà fragile, est devenue trop incertaine pour leurs enfants.
Pourtant, des dispositifs comme des stages de rattrapage pour les futurs bacheliers ont été annoncés. Mais faute de mise en œuvre concrète, ils peinent à rassurer les familles. Le recteur, Jacques Mikulovic, invoque un déploiement progressif de ces mesures, dans un contexte logistique compliqué.
Au-delà de l’école, c’est aussi l’avenir professionnel des jeunes Mahorais qui se joue. Avec un taux de chômage de 12,1 %, beaucoup craignent de ne pas être armés pour répondre aux exigences du marché de l’emploi, qu’il s’agisse de postes sur l’île ou dans l’Hexagone.
Les autorités locales exhortent les élèves à retourner sur les bancs de l’école, mais insistent sur l’importance d’un réel apprentissage, plutôt que d’un simple comptage de présences.