Une opération encadrée par un important dispositif de forces de l’ordre, sous le regard soulagé des manifestants et l’incompréhension des migrants désormais sans solution d’hébergement rapporte Mayotte La 1ère.
Depuis plus de deux semaines, le collège de Kwalé était au cœur d’un bras de fer entre parents d’élèves et préfecture. L’établissement, transformé en centre d’hébergement d’urgence après le passage du cyclone Chido, peinait à retrouver sa fonction initiale, provoquant la colère des familles d’élèves qui réclamaient la réouverture des classes. Lassés des promesses non tenues, certains parents avaient même tenté d’expulser eux-mêmes les occupants samedi dernier.
Ce lundi matin, l’opération a été menée sans heurts. Sous surveillance policière, cinq bus ont évacué les migrants, mettant un terme à une situation qui cristallisait les tensions. « C’est un soulagement immense, on a passé des nuits sous la pluie et le vent pour que nos enfants puissent retourner à l’école », confie Sandrina, membre du collectif des parents d’élèves.
Mais si les familles retrouvent leur collège, les migrants, eux, se retrouvent livrés à eux-mêmes. Trois bus ont déposé environ 200 personnes dans le parc de Passamainty, tandis que les deux autres ont conduit le reste des évacués en bord de route, sans explication ni prise en charge. « On nous a dit de monter dans le bus et c’est tout. Maintenant, on est là, sans nourriture, sans eau, sans savoir où aller », témoigne un réfugié somalien, visiblement déboussolé.
De son côté, la préfecture n’a pas encore communiqué sur leur prise en charge future. Pendant ce temps, le collège de Kwalé s’apprête à rouvrir progressivement : les élèves de 3e reprendront les cours mercredi matin, suivis par les 6e et 5e jeudi, et les 4e vendredi. Dès la semaine prochaine, l’établissement devrait retrouver un fonctionnement normal.
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