La CGT-Ma a annoncé son entrée dans un mouvement de grève illimitée, dénonçant ce qu’elle qualifie de « mépris » et de « volte-face » de la direction rapporte le Journal de Mayotte.
Dans un communiqué au ton ferme, le syndicat déplore un revirement de dernière minute : malgré des avancées actées (prime de 1 000 € et demi NR rétroactive pour tous les salariés), la direction aurait, selon la CGT-Ma, conditionné la signature du protocole de sortie de crise à des sanctions à l’encontre des grévistes. Une exigence jugée inacceptable. « Même les non-grévistes comprendront ce refus », affirme le syndicat.
La CGT-Ma fustige également ce qu’elle considère comme un amalgame volontaire entre les conclusions d’un ancien jugement datant de 2022 et les signalements récents effectués par les élus du CSE à la centrale de Longoni. Pour le syndicat, la direction tente de brouiller les pistes pour éviter de répondre aux problèmes de sécurité pointés du doigt ces derniers jours.
Résultat : un durcissement du ton et un retour en force de la contestation. La CGT-Ma s’engage désormais dans un conflit sans limite de temps, appuyé par une liste de revendications structurantes, parmi lesquelles :
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Le rétablissement de la prime PPV, supprimée après le cyclone Chido.
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Le respect des droits syndicaux et des prérogatives du CSE.
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La sécurité des agents, jugée aujourd’hui insuffisante.
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La fin du favoritisme et l’égalité des chances dans les évolutions de carrière.
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La lutte contre les discriminations, notamment de genre.
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La participation des salariés aux grandes orientations stratégiques d’EDM.
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Une politique de formation ambitieuse pour la jeunesse mahoraise.
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Et surtout, une demande symbolique et politique : la nationalisation d’EDM, vue comme un levier essentiel pour assurer une vraie transition énergétique sur le territoire.
Le climat social se tend donc encore un peu plus chez EDM, alors que les Mahorais craignent les conséquences sur la distribution d’électricité.