Ces résultats décevants ne sont pas isolés. « Chaque année, le constat est le même. Après quelques discussions, tout est oublié », déplore un enseignant de français au Lycée Said Mohamed Cheikh de Moroni. En effet, cet échec persistant est observé depuis plusieurs années.
Un des problèmes majeurs soulevés est la fraude. Des centaines de copies identiques ont été découvertes lors de la correction, indiquant une surveillance laxiste lors des examens. En réponse, l’Office national des examens et concours (ONEC) envisage une enquête pour identifier et sanctionner les surveillants responsables.
Pourtant, les Comores bénéficient d’un soutien financier conséquent de la France pour améliorer l’éducation. Dans le cadre du Plan de développement France-Comores (PDFC), près de 20 millions d’euros sont alloués pour la construction et la rénovation d’établissements scolaires. Cependant, les projets sont retardés, notamment à cause du manque d’entreprises qualifiées pour des travaux spécifiques rapporte le JDM.
Face à cette crise, le gouvernement annonce la tenue des États généraux de l’Education en septembre, visant à repenser profondément le système éducatif.
Le système éducatif comorien, en proie à de multiples défis, reste une préoccupation centrale pour l’archipel. La motivation du personnel enseignant, la qualité des enseignements et la mise en œuvre des recommandations émises en 2020 par l’Inspection générale de l’Education nationale (IGEN) sont autant de chantiers sur lesquels le pays devra se pencher.