Dans son dernier rapport, la Cour des comptes met en lumière les failles persistantes du réseau d’approvisionnement en eau en Outre-mer et l’ampleur des investissements nécessaires pour y remédier rapporte Mayotte Hebdo.
Les années 2010 ont été marquées par une dégradation alarmante des services, allant jusqu’à des coupures d’eau excédant un jour sur deux dans certains territoires. Face à cette situation critique, aggravée par des catastrophes climatiques et des tensions sociales, l’État a lancé en 2016 le plan « Eau Dom » (Pedom), visant à renforcer les infrastructures dans six territoires : Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion et Saint-Martin.
Huit ans après son lancement, l’enquête menée par la Cour des comptes et les chambres régionales permet de dresser un bilan des actions engagées. Le montant total des investissements à prévoir s’élève à 2,3 milliards d’euros, dont une enveloppe de 889 millions d’euros déjà engagée sur la période 2016-2023. À Mayotte, territoire particulièrement affecté par les pénuries d’eau, 254 millions d’euros ont été mobilisés pour améliorer la distribution et sécuriser l’approvisionnement.
Les événements climatiques récents, comme le passage dévastateur du cyclone Chido à Mayotte en décembre 2024 ou celui de Garance à La Réunion en février 2025, ont mis en évidence la nécessité d’une réponse plus rapide et d’une reconstruction efficace des infrastructures hydrauliques.