Parmi les infrastructures les plus touchées, l’aéroport international Marcel-Henry, à Petite-Terre, a subi des dégâts majeurs. La tour de contrôle, pilier essentiel du trafic aérien, est en ruine, ses vitres soufflées par la violence des vents rapporte Mayotte La 1ère. Des images relayées sur les réseaux sociaux montrent l’étendue des destructions : pupitres d’aiguilleurs ensevelis sous les débris, voitures renversées, arbres arrachés comme des fétu de paille.
François Durovray, ministre des Transports démissionnaire, a confirmé samedi l’ampleur des dégâts dans un message publié sur X : « Les infrastructures sont très impactées. L’aéroport a subi de gros dégâts, notamment la tour de contrôle. Le trafic sera temporairement rétabli avec des avions militaires de secours.»
Pour ravitailler l’île coupée du monde, des navires de la Marine nationale ont été mobilisés, tandis que les autorités locales s’apprêtent à dresser un bilan complet des routes et des autres infrastructures clés. L’état des lieux s’annonce titanesque. « Nous appelons les habitants à respecter scrupuleusement les consignes de sécurité,» a ajouté Durovray.
Chido est déjà considéré comme le cyclone le plus puissant à avoir touché Mayotte depuis près de 90 ans. Le préfet de l’île a dépeint une situation sans précédent, marquée par une désolation quasi totale et des vents dévastateurs. Les habitants, déjà fragilisés par des conditions de vie précaires dans certaines zones, redoutent un avenir encore plus incertain.
Alors que l’île tente de se relever, l’aéroport Marcel-Henry représente un symbole de l’urgence à rétablir les connexions vitales avec le reste du monde. L’arrivée des secours, des vivres et des équipements sera déterminante dans les jours à venir pour une population exsangue. « La reconstruction ne sera pas rapide, mais la solidarité nationale et internationale sera essentielle pour redonner un souffle à Mayotte,» a conclu Durovray.