Maladies en embuscade
Avec des infrastructures détruites et l’accès à l’eau potable coupé, les conditions sont idéales pour la propagation du choléra, déjà présent depuis plusieurs mois. La dengue, le chikungunya et la rougeole, touchant particulièrement les enfants, menacent d’exploser rapporte Mayotte La 1ère. « La situation est critique, il faut agir immédiatement », alerte Ousseni. Pour contenir le risque, un hôpital de campagne doit ouvrir dès jeudi avec 90 soignants mobilisés.
Famine : l’agriculture locale anéantie
Outre la santé, la sécurité alimentaire inquiète. Les bananeraies, pilier de l’agriculture locale, sont détruites. Si les stocks actuels suffisent temporairement, Ousseni plaide pour la levée des restrictions sur les importations agricoles régionales afin d’assurer des approvisionnements rapides. « Les Mahorais doivent pouvoir se nourrir sans délai », insiste-t-il.
Des services à l’arrêt, une île à bout de souffle
Les bâtiments publics, y compris le siège du Département, ont été durement touchés. Privés d’eau et d’électricité, les services sociaux sont à l’arrêt. Pourtant, la solidarité des habitants reste remarquable. « Les Mahorais sont debout et unis, mais ils ne tiendront pas seuls longtemps », témoigne Ousseni après avoir vu des bénévoles dégager les routes.
L’État attendu au tournant
Si les promesses de soutien affluent, le temps presse. La reprise des vols et la remise en service du port de Longoni doivent permettre d’acheminer vivres et eau. Mais pour beaucoup, la reconstruction s’annonce longue et incertaine.
« Mayotte est dévastée. L’État doit agir vite », conclut Ben Issa Ousseni.