Privés d’eau courante, des milliers d’habitants n’ont d’autre choix que de se tourner vers des solutions improvisées pour répondre à leurs besoins vitaux rapporte Mayotte La 1ère. Entre pluie, rivière et mer, le quotidien des Mahorais illustre une résilience face à une situation extrême.
À Petite-Terre, une averse tombée hier après-midi a redonné un bref moment de répit aux habitants. Les rues, d’habitude désertées par la fatigue et la désolation, se sont remplies d’enfants riant et jouant sous la pluie, pendant que les adultes s’empressaient de remplir bassines et bouteilles. Ce fut aussi l’occasion de prendre une douche rudimentaire, une rare chance de retrouver un semblant de confort.
Sur les plages proches de Mamoudzou, les habitants arrivent avec des bidons pour puiser de l’eau de mer, utilisée principalement pour les tâches ménagères et sanitaires. « Cela fait cinq jours que nos réserves sont épuisées. On n’a plus le choix », explique un Mahorais. Même Daniel Zaidani, conseiller départemental, a confié au journal télévisé de Mayotte La 1ère qu’il avait dû, pour la première fois de sa vie, puiser de l’eau à la mer.
Mais cette pratique n’est pas sans risques. L’eau de mer, bien que pratique pour certaines tâches, peut contenir des bactéries susceptibles de provoquer des infections. Face à l’urgence, ces préoccupations sanitaires passent souvent au second plan.
Pour d’autres, les rivières restent une option plus accessible. Elles sont utilisées pour laver le linge ou, parfois, pour se baigner. Mais là encore, les habitants doivent composer avec une qualité d’eau souvent incertaine et les risques liés à une utilisation prolongée.
Malgré les promesses des autorités de rétablir l’eau potable et d’organiser des distributions de bouteilles, ces opérations restent sporadiques et insuffisantes.