Ce jeudi, lors de sa visite sur l’île, le président s’est confronté à l’urgence et aux questions pressantes des habitants, au milieu des ruines et des bangas détruits rapporte Mayotte La 1ère.
À peine arrivé dans le quartier, les interpellations fusent. « Est-ce possible que ça aille plus vite pour l’eau et l’électricité ? », demande un habitant, exaspéré par la lenteur des réparations. Les difficultés ne s’arrêtent pas là : l’absence de réseau électrique paralyse les paiements en carte bancaire, forçant les habitants à se débrouiller avec de l’espèce pour acheter des vivres dans des magasins déjà sous tension.
Les services de secours, eux, s’activent dans un environnement chaotique. Emmanuel Macron a cherché à comprendre l’état des opérations : « On est sûrs qu’il n’y a personne sous les tôles ? », a-t-il demandé, soulevant l’inquiétude majeure des survivants. Mais les réponses restent vagues, témoignant d’un terrain encore difficilement maîtrisable.
Le préfet François-Xavier Bieuville a abordé la question délicate du bilan humain. « Nous travaillons avec les mairies, les associations et les responsables religieux pour obtenir un chiffre crédible », a-t-il expliqué. Emmanuel Macron a insisté : « Une vie est une vie, et il est primordial d’avoir une idée précise des morts et des disparus. »
Malgré des efforts logistiques, la population peine à voir des améliorations concrètes. À Petite-Terre, sept tonnes d’eau et de nourriture ont été distribuées, et 132 tonnes supplémentaires ont été acheminées à Grande-Terre, notamment dans les villages isolés. Mais les habitants de Cavani, encore en détresse, demandent des résultats plus rapides : « Ici, il n’y a plus rien. »
L’accès à l’eau et à l’électricité reste une priorité, bien que les travaux accusent des retards. « Sur six usines de production d’eau, cinq sont déjà réparées », a annoncé le préfet, promettant une amélioration dans les jours à venir. En attendant, des bouteilles d’eau continueront d’être distribuées par les mairies.