François Bayrou, fraîchement nommé Premier ministre, a tenu à apaiser les craintes lundi 23 décembre, affirmant que le nombre de morts « se compte en dizaines et non en milliers » rapporte Mayotte La 1ère. Une déclaration qui tranche avec les estimations initiales du préfet François-Xavier Bieuville, qui évoquait la possibilité de centaines, voire près d’un millier de victimes.
Actuellement, les autorités recensent officiellement 35 morts. Un chiffre que tous s’accordent à considérer comme provisoire. Sur le terrain, les rumeurs et témoignages se multiplient. À Majicavo, dans la commune de Koungou, des sépultures improvisées émergent ici et là. Des habitants évoquent des odeurs nauséabondes s’échappant de certains quartiers précaires, laissant planer la crainte de cadavres non retrouvés ou de denrées avariées.
Le préfet, de son côté, a catégoriquement rejeté l’idée de « charniers à ciel ouvert », qualifiant ces allégations de « fake news ». Cette position n’empêche pas l’inquiétude de s’installer, alimentée par la lenteur des recherches dans les zones les plus isolées.
François Bayrou s’efforce de projeter un message de solidarité. « Cette minute de silence a le sens d’une communion dans le deuil », a-t-il déclaré lors de la journée de deuil national en hommage aux victimes. Il a également assuré que l’hôpital de campagne serait opérationnel dès mardi matin, promettant une mobilisation rapide des secours et des moyens médicaux.
Mais pour beaucoup de Mahorais, ces mots peinent à masquer l’attente et l’incertitude. La détresse demeure palpable, et la question du véritable bilan humain hante encore l’archipel.