Un montant colossal, mais qui ne couvre qu’une fraction des besoins réels pour reconstruire l’archipel rapporte Mayotte Hebdo.
Sur les 494 millions d’euros de dégâts assurés, près de 39 % concernent des habitations privées, représentant 191 millions d’euros de remboursements. Le secteur automobile n’est pas en reste, avec 72 millions d’eurosd’indemnisations, soit plus de la moitié des véhicules assurés impactés par la catastrophe.
Si ces remboursements sont une bouffée d’air pour de nombreux sinistrés, ils restent très loin de couvrir l’ampleur des destructions causées par Chido. Le ministre des Outre-Mer, Manuel Valls, a chiffré le coût total de la reconstruction de Mayotte à 3 milliards d’euros. Une somme qui nécessitera bien plus que les indemnisations des assurances pour permettre à l’île de se relever durablement.
Face à l’ampleur des dégâts, la loi d’urgence pour la reconstruction de l’archipel a été publiée au Journal officiel le 26 février. Elle prévoit des mesures exceptionnelles pour tenter d’accélérer les travaux de réhabilitation et l’indemnisation des victimes.
Mais pour les Mahorais, le chemin de la reconstruction s’annonce long. Entre délais d’indemnisation, manque de moyens et inflation des coûts des matériaux, beaucoup redoutent une reconstruction à deux vitesses, où seuls les mieux assurés pourront retrouver une vie normale rapidement.