A partir du 4 septembre, les habitants de Mayotte n’auront accès à l’eau courante qu’un jour sur trois. L’île connaît en effet une sécheresse sévère et ses infrastructures sont sous-dimensionnées par rapport aux besoins. Elles produisent au maximum 38 000 m³ d’eau par jour, quand la consommation atteint 40 000 m³. Pour « améliorer la ressource d’ici la fin de l’année », Gilles Cantal, le préfet chargé de mission « eau », a annoncé plusieurs mesures d’urgence, dans le cadre d’une conférence de presse ce lundi 28 août, aux côtés de l’agence régionale de santé.
Des petits osmoseurs en chemin
Dans un premier temps, de « petits osmoseurs », capables de produire 60 à 70 m³ d’eau par jour grâce à la désalinisation d’eau de mer, devraient arriver « d’ici octobre ou novembre ». Le préfet chargé de l’eau ne précise toutefois par leur nombre. Ces appareils ont déjà été acheminés à Mayotte au mois d’avril. Mais « faute d’autorisation », ils n’ont pas pu être exploités. En parallèle, un osmoseur de grande taille – qui a nécessité un investissement de 8 millions d’euros de la part de l’État – devrait arriver « en urgence » pour être opérationnel d’ici fin 2023 et produire 1000 m³ d’eau par jour.
Des travaux sur les canalisations, pour améliorer la distribution du nord au sud et répartir la production de l’usine de dessalement, située sur la Petite-Terre, sont également prévus. Dans le même temps, des travaux de forage, pour identifier de nouvelles sources, et la recherche de fuites sont en cours. 30 % de l’eau est actuellement perdue du fait des défaillances du réseau.