De 22h à 4h du matin, les rues de Mayotte devront rester désertes. Cette décision, justifiée par des préoccupations de sécurité, intervient dans un climat marqué par la pénurie d’eau, de nourriture et des actes de pillage signalés dans plusieurs zones rapporte Mayotte Hebdo.
Le couvre-feu, instauré jusqu’à nouvel ordre, vise à limiter les débordements dans un contexte où les ressources se font rares. Les forces de l’ordre, déjà déployées sur le terrain, auront pour mission d’assurer le respect de cette mesure. Selon un communiqué de la préfecture, la priorité est de garantir la sécurité des habitants et de permettre aux secours de travailler sans entrave.
Cette interdiction de circulation s’adresse à tous, à l’exception des forces de sécurité, des services de secours et des acteurs mobilisés pour gérer la crise. Des patrouilles renforceront la présence policière dans les quartiers les plus vulnérables pour prévenir d’éventuels pillages. Pour les autorités, le calme nocturne est crucial pour stabiliser une situation déjà fragile.
Dans les quartiers les plus touchés, la nouvelle du couvre-feu suscite des réactions mitigées. « On comprend que c’est pour notre sécurité, mais sans électricité ni eau, rester chez soi toute la nuit devient insupportable », confie un habitant de Kawéni. D’autres, en revanche, saluent la mesure, espérant qu’elle mette fin aux tensions qui s’intensifient dans certains secteurs.
Ce couvre-feu s’inscrit dans une série d’actions pour restaurer un semblant de normalité à Mayotte. Alors que les efforts pour rétablir l’eau et l’électricité se poursuivent, les autorités insistent sur la nécessité de solidarité et de civisme. « Nous appelons chacun à faire preuve de responsabilité pour traverser cette épreuve ensemble », conclut le préfet.