L’objectif est clair : faciliter l’importation des denrées alimentaires essentielles et stabiliser les prix sur les marchés, alors que l’inflation pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des ménages rapporte le Journal de Mayotte.
Ces fonds, disponibles dans des établissements bancaires, permettront aux opérateurs économiques d’obtenir des facilités de crédit pour importer en plus grande quantité. L’État se porte garant pour encourager l’entrée massive de produits alimentaires, avec l’ambition de faire baisser les prix par l’abondance de l’offre.
Le président de la Chambre de commerce des Comores, Chamsoudine Ahmed, salue cette initiative, rappelant que les commerçants peinent à constituer des stocks faute de liquidités. Du côté du ministère des Finances, Ibrahim Mohamed Abdourazak assure que cette politique s’inscrit dans la durée pour soulager durablement la population, particulièrement en période de forte consommation.
En complément de ce fonds de garantie, le gouvernement a également annoncé le report du paiement des impôts et taxes jusqu’au mois d’avril. Une mesure censée offrir un répit aux entreprises et commerçants en difficulté. « Pendant le Ramadan, il n’y aura aucune pression sur les contribuables », a déclaré Djaffar Ahmed, directeur des impôts, lors d’une conférence de presse.
Si ces mesures sont bien accueillies, leur effet immédiat sur les prix reste incertain. L’importation de marchandises par bateau nécessite au moins trois mois, ce qui signifie que l’impact réel du fonds de garantie pourrait ne se faire sentir qu’à l’été prochain.