Un ancien directeur de la Banque de Développement des Comores (BDC) écope de 7 ans de prison ferme pour avoir abusé d’une adolescente de 15 ans rapporte Mayotte Hebdo.
Mohamed Moussa Moudjahidi, figure autrefois influente dans le paysage financier local, se retrouve aujourd’hui derrière les barreaux, condamné pour un acte odieux perpétré dans le cercle familial. La victime, la fille d’une nièce du condamné, avait lancé l’alerte, mais l’affaire n’a éclaté qu’après une révélation tardive, alimentant la controverse sur la protection des mineurs.
Selon le récit de la jeune fille, rapporté par la cour, l’agression s’est déroulée en février dernier, dans le bureau de Moudjahidi, lors d’un après-midi où elle était seule avec lui. La victime, souffrante et sortie prématurément de l’école, aurait été accueillie par son oncle, qui aurait rapidement franchi la limite en la touchant, puis en la violant. La description précise de la scène, notamment la position sur le canapé, a marqué la cour, malgré le déni catégorique de l’accusé.
L’ancien directeur a tenté de minimiser, évoquant une relation familiale d’aide, exagérant même ses bonnes intentions envers la famille. « Je suis simplement un membre de la famille qui aide », a-t-il affirmé, tentant de déjouer la justice. Mais la justice a tranché, imposant une peine de sept ans et une amende de 5 000 euros, en dépit de la demande du parquet, qui réclamait 10 ans.
Ce procès a aussi mis en lumière d’autres cas d’agressions sexuelles, avec cinq prévenus comparant devant la cour. Parmi eux, un homme nommé « Achakacha », qui a profité d’une permission pour fuir vers Mayotte après avoir touché une fillette de 11 ans. La justice l’a condamné à 15 ans de prison, et un mandat d’arrêt a été lancé contre lui.
Un autre cas, celui d’un jeune de Bangoi Kuni, a abouti à un acquittement. Accusé d’agressions sexuelles sur une fillette de 7 ans, il a nié les faits et a été finalement libéré, laissant planer une ombre d’incertitude sur la lutte contre les violences sexuelles dans l’archipel.