Après l’échec de discussions avec l’exécutif le 24 octobre, les syndicats ont décidé de mobiliser les agents, provoquant des perturbations importantes dans les services départementaux, notamment pour les rotations des barges rapporte Mayotte La 1ère.
Le malaise se serait installé depuis plusieurs années, avec des accusations de harcèlement, un flou organisationnel persistant et des départs en série de cadres expérimentés. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase ? La récente décision de supprimer les jours fériés musulmans, incluant l’Aïd, le Maoulida et le Miradj. Pour Daniel Zaidani, conseiller d’opposition, ce vote serait un geste maladroit de la majorité, qui a ignoré les alertes des syndicats.
Les syndicats dénoncent ce qu’ils perçoivent comme un acte de mépris envers des avantages acquis et un signal de rupture avec les traditions culturelles locales. Pour Haoussi Boinahédja, membre de l’intersyndicale, le climat actuel au département est étouffant : « On mélange politique et gestion administrative, en sacrifiant les compétences au profit des proches de l’exécutif ».
À ces revendications s’ajoutent des critiques concernant une réorganisation des services jugée chaotique et opaque, où les départs de cadres qualifiés seraient compensés par des recrutements douteux. Cette situation, disent les syndicats, freine des projets majeurs et déstabilise les équipes.