Toute l’actualité de Mayotte
À Vahibé, un quartier perché sur les hauteurs de Mamoudzou, la peur est devenue une compagne de tous les instants. Vols, agressions, cambriolages : le quotidien des habitants est miné par l’insécurité. Et cette fois, les riverains ont décidé de ne plus se taire.
Ce mardi matin, sur les hauteurs de Bouyouni, un chauffeur de bus scolaire a craqué. À force d’être la cible de projectiles quasi quotidiens, l’homme a décidé de ne plus rester spectateur de sa propre insécurité.
La commune de Boueni, autrefois paisible, est désormais en proie à des tensions et affrontements réguliers.
Dimanche soir, Bouyouni a été le théâtre de violentes émeutes. Vers 19h, une vingtaine de jeunes cagoulés et armés ont dressé un barrage enflammé sur la route nationale.
Ce dimanche 14 juillet, la station-service Total de Tsoundzou a été le théâtre d’un braquage en plein jour. Deux individus armés de machettes ont fait irruption, terrorisant les employés et dérobant la caisse avant de s’enfuir vers le quartier informel voisin.
Le samedi 13 juillet, des gendarmes ont été violemment agressés sur un sentier de randonnée à la crête de Bandrélé. L’attaque a été menée par un groupe d’individus non identifiés, et des armes auraient été volées, bien que ce détail n’ait pas encore été confirmé officiellement par la gendarmerie.
Une opération d’évacuation est actuellement en cours à Cavani, ciblant une partie des migrants, apparemment d’origine somalienne, et visant à nettoyer le site.
À Kani Keli, la situation reste explosive suite aux récentes violences. Les habitants, exaspérés, ont verrouillé plusieurs bâtiments administratifs du village de Kani Be avec des cadenas et des chaînes.
Les agents de la douane ont effectué une saisie importante ce vendredi 5 juillet lors d’un contrôle des passagers du Maria Galanta. Sur les 140 voyageurs contrôlés, plusieurs portaient sur eux plus de 10 000 euros en liquide, une somme qui doit être déclarée avant de quitter le territoire.
Ce matin, des membres du Collectif Citoyen du Quartier de Cavani ont organisé un blocage des accès au quartier pour protester contre la situation des migrants qui dorment sur les trottoirs depuis plusieurs mois.
Des violences nocturnes ont éclaté à Tsingoni, ravageant un quartier non urbanisé et laissant de nombreuses familles sans abri. La nuit dernière, des incendies violents ont détruit quatre cases en tôle, forçant le relogement en urgence de huit adultes et vingt-quatre enfants par le centre communal d’action sociale de Tsingoni.
La chambre d’appel a rendu sa décision ce mercredi 3 juillet concernant les deux hommes initialement condamnés à quatre ans de prison ferme pour avoir commandité l’attaque de la gendarmerie de Sada, survenue fin janvier lors des mouvements de barrages. La condamnation a été confirmée, mais la peine a été réduite à deux ans de prison ferme.