Une sortie discrète, qualifiée de « parfaitement normale » par son avocat, maître Jean-Jacques Morel, qui balaie toute idée de traitement de faveur rapporte Mayotte La 1ère.
L’ex-édile purgeait une peine de prison ferme pour une longue série de délits de favoritisme et de prise illégale d’intérêts. Son incarcération avait été rendue immédiate par l’exécution provisoire, une décision rare mais justifiée par l’ampleur du dossier : 19 marchés publics attribués sans mise en concurrence, soigneusement « saucissonnés » pour contourner les règles, du curage de caniveaux à l’achat de matériel informatique.
Dix-neuf entrepreneurs avaient d’ailleurs été condamnés en parallèle, via des procédures de reconnaissance préalable de culpabilité.
À cela s’ajoutaient des embauches familiales hasardeuses : deux de ses sœurs recrutées à la mairie, une troisième promue avec sa signature personnelle, sans oublier un beau-frère propulsé directeur administratif et financier, entretien d’embauche en présence directe du maire.
Déchu de son mandat et frappé d’une inéligibilité de dix ans, Mouslim Abdourahaman quitte donc la détention, mais pas l’horizon judiciaire. L’ancien maire est attendu à Paris du 19 au 27 janvier 2026 pour une autre affaire sensible : le procès du Sieam, l’ancien syndicat intercommunal d’eau et d’assainissement de Mayotte, dont les dérives financières avaient déjà défrayé la chronique.



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