Derrière ce vote de confiance sur le budget national, les élus et acteurs locaux redoutent un gel des crédits promis pour la reconstruction rapporte Mayotte La 1ère.
L’opposition – de La France Insoumise au Rassemblement National, en passant par certains écologistes – se dit déterminée à faire tomber le gouvernement. La majorité centriste, elle, apparaît trop fragile pour garantir l’adoption du texte.
À Mayotte, les deux députées ne laissent planer aucun doute : Estelle Youssouffa a annoncé qu’elle voterait contre, dénonçant l’absence de financements concrets pour la loi de refondation de Mayotte. Anchya Bamana, élue RN, a confirmé qu’elle ne soutiendrait pas non plus Bayrou. Résultat : l’île se retrouve suspendue à un scrutin dont l’issue pourrait retarder les chantiers urgents.
Localement, certains élus Républicains préfèrent soutenir Bayrou par crainte d’une paralysie budgétaire. « Les 4 milliards d’euros prévus doivent être sécurisés, quel que soit le gouvernement », martèle Soula Said Soufou, président du MDM, qui appelle à transformer les promesses en réalité sur le terrain.
Entre la menace d’une grève générale le 10 septembre et l’incertitude politique, Mayotte retient son souffle. Le sort du gouvernement sera tranché ce soir, mais pour les Mahorais, l’essentiel reste ailleurs : que l’État tienne enfin parole.