En réaction, le préfet François-Xavier Bieuville a déposé plainte pour « non-respect d’une mesure de réquisition » et « mise en danger de la vie d’autrui » rapporte Mayotte La 1ère.
Sur les quais de Petite-Terre comme de Grande-Terre, le calme n’est qu’apparent : derrière les barrières closes, la colère gronde. Les agents grévistes dénoncent les tensions internes à la DTM, après une violente altercation survenue la veille entre plusieurs salariés et un membre de la direction. Trois employées auraient obtenu sept jours d’ITT, et une plainte devrait être déposée sous peu.
Le syndicat FSU, à l’origine du mouvement avec le Snuter, avait prévenu : le blocage allait se durcir. Depuis lundi, plus aucun passager ni véhicule ne peut embarquer, sauf urgence médicale. Le préfet avait pourtant signé, le 2 octobre, un arrêté obligeant la DTM à assurer au moins une rotation d’amphidrome, pour garantir la circulation des personnels de santé, des forces de sécurité et des familles endeuillées.
En maintenant l’arrêt total du trafic, les grévistes s’exposent à des suites judiciaires. Selon la préfecture, cette désobéissance crée « un danger grave pour les urgences médicales, les flux de population et le transport des défunts ». L’absence de liaison entre les deux rives de Mayotte risque également d’alimenter des mouvements de foule, notamment sur le quai de Mamoudzou.
La situation prend une tournure encore plus sensible ce mardi matin : la traversée du corps du capitaine Ahamada Hambaly, décédé la semaine dernière, devait avoir lieu pour ses obsèques à M’zouazia. Face à l’urgence, l’entreprise Colas a exceptionnellement mis l’un de ses navires à disposition pour permettre le transport funéraire.