Les restrictions d’eau basées sur la race sont la conséquence logique d’une réforme agraire visant à la redistribution des terres, processus qui s’éternise depuis la fin de l’apartheid il y a près de trente ans. En effet, les trois quarts des terres cultivées sont encore entre les mains de la minorité blanche.
L’Alliance Démocratique, parti d’opposition, s’insurge vivement contre cette mesure, la comparant aux pratiques de l’apartheid, mais cette fois-ci à l’inverse. Au sein du parlement, l’opposition met également en garde contre un risque pour la sécurité alimentaire.
Les grandes exploitations modernes détenues par les Blancs assurent l’approvisionnement en céréales de la population et fournissent également la nourriture du bétail.
La décision du gouvernement, qui vise à corriger les inégalités héritées du passé, suscite néanmoins un débat animé et soulève des questions cruciales concernant certaines mesures discriminatoires et ses implications sur la sécurité alimentaire du pays. Bien que la redistribution des terres soit un objectif assumé du gouvernement (L’ANC dont était membre Nelson Mandela et son président actuel Cyril Ramaphosa NDLR) , les mesures mises en place pour y parvenir doivent être « soigneusement réfléchies afin d’éviter d’autres formes d’injustice et de préjudice socio-économique » concède la majorité, selon Business Tech.