Le décret signé par le Premier ministre Herintsalama Rajaonarivelo, et publié au Journal officiel, acte la déchéance de nationalité de l’ancien président, désormais exclusivement français rapporte le Journal de Mayotte.
La loi malgache est claire : tout citoyen qui obtient volontairement une autre nationalité perd automatiquement celle de Madagascar. En 2014, Andry Rajoelina avait acquis la nationalité française pour, disait-il, « faciliter les études de ses enfants ». Une démarche restée secrète pendant près d’une décennie, avant de refaire surface en 2023, en pleine campagne présidentielle.
Désormais, ce décret scelle son inéligibilité définitive à toute fonction présidentielle à Madagascar.
Cette décision intervient dans un contexte de bouleversement politique : le colonel Michaël Randrianirina, à la tête du CAPSAT, a pris le pouvoir après la destitution d’Andry Rajoelina et sa fuite du pays. L’ancien chef d’État, déjà contesté par la rue, perd aujourd’hui jusqu’à son ancrage national, ultime symbole d’un pouvoir effondré.
À Antananarivo, la nouvelle provoque un mélange d’ironie et de désillusion. Pour certains, c’est la conséquence logique d’un double jeu politique ; pour d’autres, une humiliation nationale.
Une chose est sûre : Andry Rajoelina n’appartient plus à Madagascar, ni par le pouvoir, ni par le passeport.



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