Depuis janvier, 22 tonnes de matériel de première nécessité—eau potable, nourriture, médicaments, produits d’hygiène et vêtements—attendent un feu vert pour être acheminées vers l’archipel sinistré rapporte Mayotte La 1ère.
À l’origine de cette initiative, l’association Bougé-Bougé, basée en Bretagne, qui, avec le soutien de donateurs et d’entreprises locales comme Armor – groupe Savencia, a réussi à rassembler ces précieuses ressources pour venir en aide aux habitants de Mayotte, durement touchés par la crise post-cyclonique. Pourtant, le convoi reste bloqué à cause d’un imbroglio administratif, notamment en raison d’une absence d’exonération des taxes d’importation, un point de blocage qui paralyse l’envoi du matériel.
Selon Nassai Madi, président de Bougé-Bougé, toutes les pièces justificatives ont été fournies, mais les réponses se font attendre. « On nous avait annoncé un délai de deux semaines pour le traitement du dossier. Ensuite, on nous a réclamé des documents supplémentaires, que nous avons envoyés… et depuis, plus rien », déplore-t-il.
Un flou administratif persiste, les douanes métropolitaines et celles de Mayotte se renvoyant la responsabilité du blocage. Pour tenter de dénouer la situation, l’association a sollicité des élus locaux ainsi que Manuel Valls, ministre des Outre-mer, espérant une intervention rapide au plus haut niveau.
Chaque jour qui passe rend la situation plus critique. Ces dons, rassemblés avec générosité par des citoyens et entreprises solidaires, sont bloqués alors que des familles dans le besoin attendent leur distribution. L’inquiétude grandit : l’aide pourrait devenir inutilisable si le blocage persiste.
Alors que Mayotte fait face à une crise alimentaire et sanitaire sans précédent, les associations et bénévoles réclament une réaction rapide pour débloquer ces 22 tonnes d’aide. « Nous avons fait notre part, maintenant il faut que l’administration fasse la sienne », insiste Nassai Madi.