Le cyclone Chido n’a laissé aucune chance aux infrastructures. La tour de contrôle, élément clé des opérations aériennes, a été soufflée par la tempête. Dès le 16 décembre, un pont aérien militaire avait été mis en place entre La Réunion et Mayotte pour assurer l’acheminement de vivres et de matériel. Mais jusqu’à aujourd’hui, les vols commerciaux restaient suspendus, la réhabilitation prenant du temps.
Si les travaux sont désormais terminés, la reprise des vols ne se fera pas sans contraintes. L’achat des billets est limité aux agences de Mamoudzou, excluant pour l’instant toute vente directe à l’aéroport ou à Dzaoudzi. Les passagers devront s’organiser en amont, car aucune billetterie ne sera disponible sur place rapporte L’Info Kwezi.
L’accès à la zone aéroportuaire est également filtré : seul un billet daté du jour permettra de franchir les contrôles. Les accompagnants devront dire au revoir bien avant les portes de l’aérogare.
Avec un réseau routier encore fragile et des transports limités, rejoindre l’aéroport pourrait se révéler être un parcours du combattant. La traversée de la barge entre Petite-Terre et Grande-Terre, nécessaire pour de nombreux voyageurs, est réservée aux piétons. Les véhicules prioritaires (services de secours, forces de l’ordre) ont la priorité, tandis que les taxis prendront le relais à la sortie de la barge pour rallier l’aéroport.
Les autorités recommandent vivement de prévoir une marge de manœuvre importante : au moins quatre heures avant le départ du vol.