En plein changement de cours, une élève de terminale de 17 ans, connue pour sa fragilité psychologique, a brusquement perdu le contrôle et s’est jetée sur une enseignante rapporte L’Info Kwezi.
Selon plusieurs témoins, la jeune fille a tenté d’étrangler la professeure, qui ne doit sa survie qu’à l’intervention rapide de deux collègues alertés par les cris. Il a fallu l’arrivée successive du SAMU, des pompiers et de la gendarmerie pour maîtriser l’adolescente, en proie à une agitation extrême.
L’enseignante agressée est sous le choc, blessée au cou et au dos. Elle rappelle qu’elle n’était même pas la professeure de la lycéenne : elle n’a fait que tenter d’éviter que la situation ne dégénère.
Dans l’établissement, l’émotion laisse vite place à l’inquiétude. Pour nombre d’enseignants, ce drame illustre un problème dénoncé depuis des années : le manque criant de prise en charge psychologique des jeunes à Mayotte. Des élèves identifiés comme vulnérables seraient laissés sans suivi, faute de structures, de personnel spécialisé ou de places disponibles.
Une situation qui expose à la fois les élèves fragiles, leurs camarades… et les équipes éducatives. « Que deviendra cette élève après sa crise ? », s’interrogent plusieurs professeurs. « Aura-t-elle enfin accès à un suivi adapté ou reviendra-t-elle dans un cadre incapable de garantir sa sécurité et celle des autres ? »
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