Une cadre de la collectivité a déposé plainte pour harcèlement moral, mettant en cause ses méthodes de management et jetant une ombre sur un début de mandat pourtant attendu comme un signal de renouveau administratif rapporte le Journal de Mayotte.
Selon les éléments rapportés, la plaignante affirme avoir été confrontée, à son retour de congé, à une pression insistante pour faire avancer un dossier qu’elle estimait juridiquement délicat. Les échanges auraient rapidement pris un tour conflictuel. Elle décrit des convocations répétées, un ton jugé humiliant et des propos qu’elle considère comme dévalorisants, laissant peu de place à la discussion professionnelle. À ses yeux, le dialogue aurait été remplacé par des injonctions, parfois assorties d’allusions à de possibles répercussions sur sa situation.
Les tensions ne se seraient pas limitées aux réunions en présentiel. Appels téléphoniques et courriels auraient prolongé ce climat, renforçant un sentiment d’isolement et de mise sous pression. La cadre dit aujourd’hui en subir les conséquences psychologiques. Placée en arrêt maladie, elle évoque une forte anxiété et une crainte persistante à l’idée de reprendre son poste dans ces conditions.
Sur le plan institutionnel, l’affaire provoque déjà des remous. La fonctionnaire a sollicité la protection fonctionnelle, un dispositif destiné à soutenir les agents publics confrontés à des faits de harcèlement dans l’exercice de leurs missions. Le syndicat CGT a, de son côté, interpellé l’exécutif départemental afin d’obtenir des clarifications sur la situation interne.
Le président du Département indique ne pas disposer, pour l’heure, de l’ensemble des éléments nécessaires, rappelant que plusieurs protagonistes sont actuellement absents. Quant au directeur général des services mis en cause, il a choisi de garder le silence, considérant que le dépôt de plainte transfère désormais le dossier sur le terrain judiciaire.



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