Dans ces immeubles livrés récemment, les robinets restent désespérément secs, contraignant les habitants à une organisation quotidienne digne d’un système D permanent rapporte Mayotte La 1ère.
Bidons, bassines et jerricans rythment le quotidien. Certains locataires parcourent le quartier pour s’approvisionner chez des proches, d’autres profitent des rares averses pour récupérer un peu d’eau de pluie. Le tout sans ascenseur ni électricité dans les parties communes, obligeant parfois à monter plusieurs étages chargés, dans des immeubles encore privés de dispositifs de sécurité. Les vols signalés ces dernières semaines n’ont fait qu’amplifier le sentiment d’abandon.
Pour les résidents, la colère monte. Beaucoup dénoncent une situation qu’ils jugent indigne de logements neufs, livrés sans que les conditions élémentaires de vie soient garanties. Les démarches répétées auprès du bailleur, selon eux, n’ont apporté que peu de réponses concrètes, alors que les semaines passent.
La Société Immobilière de Mayotte reconnaît un dysfonctionnement lié à une pression insuffisante sur le réseau d’eau. Elle assure avoir pris des mesures transitoires, notamment une réduction des loyers, et promet une sortie de crise rapide. Des cuves de stockage doivent être installées dans chaque bâtiment, tandis que des travaux techniques sont annoncés pour améliorer durablement l’alimentation en eau dès le début de l’année prochaine. L’électricité, indispensable au fonctionnement des équipements, doit également être rétablie progressivement.
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