Au contraire. Dans un communiqué au ton ferme, le Collectif des Citoyens de Mayotte dit repartir avec l’impression d’un territoire une fois de plus écouté… sans être réellement entendu rapporte L’Info Kwezi.
Selon l’association, les échanges menés lors de cette visite se seraient limités à une énumération de constats déjà largement documentés. Insécurité chronique, pression migratoire, accès dégradé aux soins, école saturée, justice débordée : autant de urgences connues, mais toujours sans réponses chiffrées ni calendrier précis. Pour le collectif, l’absence d’engagements financiers clairs renforce l’idée d’un État hésitant face à une situation jugée désormais critique.
Les dossiers structurants cristallisent particulièrement les frustrations. La piste longue de l’aéroport, le développement du Grand Port Maritime ou encore la sécurisation des frontières sont cités comme des projets sans cesse évoqués, mais rarement concrétisés. Des chantiers pourtant perçus comme essentiels pour l’avenir économique et sécuritaire du territoire.
Dans un contexte déjà fragilisé par les conséquences du cyclone Chido, le collectif estime que Mayotte ne peut plus se satisfaire de promesses à long terme. Il appelle à des décisions rapides et visibles, estimant que chaque visite ministérielle sans avancées concrètes alimente un peu plus le sentiment d’abandon.
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