Dans les rades de Mamoudzou et de Dzaoudzi, ces bateaux brisés formaient un cimetière maritime, souillant l’horizon et menaçant les navigateurs rapporte L’Info Kwezi.
Presque un an après la tempête, l’opération de dégagement est enfin en marche. Si certains propriétaires avaient réussi à sauver leurs coques, nombre d’entre elles sont restées abandonnées — trop coûteuses à remettre à flot, trop abîmées pour intéresser quiconque. Résultat : un lagon meurtri et des eaux dangereuses pour la navigation.
Un premier appel d’offres, évalué à plusieurs millions d’euros, avait fait flop. Aucun candidat. L’État a dû revoir sa copie, réduire l’enveloppe à environ un million d’euros et concentrer les efforts sur les principaux ports. Cette fois, les travaux ont démarré, avec un dispositif musclé, notamment à Mamoudzou, où la logistique déployée reflète l’urgence de nettoyer les zones portuaires — à quelques jours de la venue de la ministre des Outre-mer.
L’entreprise Kasa Environnement se charge du recyclage intégral des matériaux. Un défi en soi, tant Mayotte manque cruellement d’infrastructures de dépollution. Chaque chantier devient un casse-tête structurel, rappelant que la gestion des déchets reste l’un des talons d’Achille du territoire.
Le retrait des épaves marque un lent retour à la normale. Le littoral se débarrasse d’une partie de ses stigmates, la sécurité maritime se rétablit progressivement, et le lagon peut enfin retrouver un souffle.



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