Pour les habitants, la saison des pluies ressemble à une punition qui se répète depuis des années rapporte Mayotte La 1ère.
« Dès que ça tombe un peu fort, l’eau monte à une vitesse folle. On ne peut plus sortir, ni aller travailler », souffle Achrafi Mhindi, qui regarde, impuissant, sa rue se noyer à chaque épisode pluvieux. Comme lui, des dizaines de riverains restent cloîtrés, encerclés par les eaux sales qui se faufilent jusque sous leurs portes.
En cause : les nouvelles voies du Caribus, installées parallèlement à la route principale… mais sans évacuation pluviale efficace. Résultat : les pluies roulent, s’accumulent, stagnent. Et lorsque le cyclone Chido est passé, il a laissé en héritage un tapis de déchets entraînés vers les habitations. « La poussière quand il fait chaud, la boue quand il pleut… on est malades toute l’année », déplore Fatima Assani.
Ce lundi matin, la colère s’est mêlée au désespoir. La route, pourtant vitale pour les automobilistes du sud, a été bloquée. Agents de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou au front : bottes dans la gadoue, pelles à la main, tentant d’ouvrir des bouches d’évacuation asphyxiées par les déchets.
« L’eau ne circulait plus du tout », constate Abdou Harithi, directeur général des services, qui reconnaît une situation critique. Il promet un curage complet des canalisations, maison par maison si nécessaire. « On sait que c’est une zone sensible, une crevasse. Mais les premières pluies ont apporté bien plus de boues que prévu. »



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