La FSU Mayotte appelle à une nouvelle journée de mobilisation le mardi 4 novembre, dénonçant une crise salariale qui s’éternise depuis des mois rapporte Mayotte La 1ère.
Près de 350 enseignants — pour la plupart contractuels — attendent encore tout ou partie de leur salaire. Certains vivent aujourd’hui dans une situation critique, incapables de payer leur loyer ou faire le plein d’essence, pendant que d’autres cumulent les avances et les dettes.
« Nous n’en pouvons plus de survivre avec des promesses », confie un professeur du lycée de Bamana.
Vendredi 31 octobre, une réunion de crise s’est tenue entre la direction des ressources humaines du rectorat et une délégation d’enseignants accompagnée du syndicat FSU. Mais selon ce dernier, les engagements pris ne diffèrent en rien de ceux déjà formulés il y a un mois.
La veille, Valérie Debuchy, rectrice de l’Académie de Mayotte, avait pris la parole sur les ondes de Mayotte La 1ère pour présenter « ses plus sincères excuses » et détailler une série de mesures destinées à résoudre la crise.
Elle a annoncé le versement d’acomptes immédiats, la régularisation complète avec la paie d’octobre, et la mise en place d’un plan de formation pour les nouveaux agents de gestion, à l’origine de nombreux retards.
« Nous devons stabiliser nos équipes et fiabiliser les procédures de paie. L’objectif est de sécuriser les versements de novembre et décembre », a-t-elle assuré.
Des paroles jugées insuffisantes par la FSU Mayotte, qui accuse le rectorat d’avancer sans calendrier clair ni garantie concrète. Le syndicat dénonce aussi le manque de moyens humains et un déficit chronique d’organisation.
« Nous avons déjà entendu ces engagements. Cette fois, nous voulons des actes », martèle un représentant syndical.
Les enseignants appellent donc à une nouvelle mobilisation dès mardi prochain, espérant que cette fois, le cri d’alarme ne se perdra pas dans les couloirs du rectorat.



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