Pourtant, selon plusieurs sources recoupées par RFI, c’est bien ce qui se serait produit dimanche soir : Andry Rajoelina aurait été exfiltré de Madagascar par un avion militaire français, à la suite d’un accord discret entre Paris et Antananarivo rapporte Mayotte La 1ère.
Tout aurait commencé par un vol inhabituel repéré par la page Madagascar Aviation. L’hélicoptère présidentiel aurait quitté le palais d’Iavoloha pour rejoindre l’île Sainte-Marie, au large de la côte est. Là, un avion de transport militaire français, un CASA CN235, aurait décollé peu après à destination de La Réunion. Quelques heures plus tard, un jet privé de la compagnie VistaJet a été aperçu sur le tarmac réunionnais avant de s’envoler vers Dubaï.
Selon RFI, qui cite plusieurs sources proches du dossier, cette opération aurait été validée par Emmanuel Macron pour « faciliter une transition pacifique » alors que le président malgache avait perdu le soutien d’une partie de l’armée.
Dans un bref communiqué publié sur Facebook, la présidence a annoncé qu’Andry Rajoelina prendrait la parole ce lundi à 19h, sans préciser depuis quel lieu. Une allocution très attendue, alors que le pays s’enfonce dans la crise politique.
Dans les rues d’Antananarivo, la tension reste palpable. Sur la place du 13 mai, devenue le symbole de la contestation menée par la “Gen Z”, des milliers de manifestants réclament la démission immédiate du chef de l’État.
« Nous attendons qu’il demande pardon à la population, après toutes les victimes de la répression », lâche un étudiant en droit. D’autres sont plus sceptiques : « Le connaître, il ne partira pas sans tenter un dernier coup politique. »
Face aux accusations d’ingérence, l’ambassade de France à Madagascar a démenti toute implication militaire directe, affirmant qu’« aucune opération française n’est en cours ni prévue sur le territoire malgache ».
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