Pendant un an, journalistes et enquêteurs ont collecté témoignages de migrants, récits de gendarmes, documents judiciaires et rapports administratifs rapporte Mayotte La 1ère. Leur conclusion : les forces de l’ordre auraient recours à des manœuvres déstabilisantes, comme heurter la proue des embarcations ou créer volontairement des vagues, pour forcer les passeurs à stopper. Des méthodes jugées « dangereuses » par d’anciens fonctionnaires eux-mêmes.
Le dernier drame remonte au 15 juillet : un kwassa a chaviré après avoir été percuté par un intercepteur. Deux morts, 17 rescapés, mais aussi sept disparus selon le Cross. Une enquête est ouverte, mais seul le pilote du kwassa a été mis en examen.
Depuis 2007, au moins 24 migrants auraient péri dans des conditions similaires au large de l’île. Malgré les alertes répétées, peu d’investigations ciblent la responsabilité des forces de l’ordre. « À Mayotte, si dix personnes meurent, il n’y a pas de sujet », confie cyniquement un cadre cité dans Le Monde.



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