Le ministre de la Santé malgache, Zely Randriamanantany, a sonné l’alerte le 13 septembre, confirmant les craintes exprimées dès le mois de mai par l’OnuSida rapporte Mayotte La 1ère.
Cette flambée place Madagascar parmi les pays les plus touchés au monde aux côtés de l’Indonésie. « Nous faisons face à une progression fulgurante du virus », a reconnu le ministre, qui appelle les familles à s’impliquer davantage dans l’éducation sexuelle des jeunes pour enrayer l’épidémie.
Le constat est d’autant plus préoccupant qu’il survient alors que l’USAID, principal programme américain d’aide à la lutte contre le VIH en Afrique, vient d’être supprimé. Ce plan, qui avait sauvé plus de 26 millions de vies en vingt ans, représentait un soutien vital pour les soignants bénévoles.
Selon l’OnuSida, les chiffres nationaux sont vertigineux : depuis 2010, les nouvelles infections ont bondi de 151 % et les décès liés au SIDA de près de 280 %. À Mahajanga, comme ailleurs, médecins et associations redoutent désormais une propagation encore plus rapide du virus sans soutien international massif.