Trois jours plus tôt, les deux hommes avaient forcé leur cellule avant de frapper cinq surveillants et tenté d’entraîner d’autres prisonniers dans leur fuite rapporte Mayotte La 1ère. Des barres de fer avaient même été saisies. « Les faits sont graves », a rappelé le procureur Guillaume Dupont, évoquant une volonté manifeste de violence.
Cette nouvelle attaque intervient dans un climat déjà explosif. Après la mutinerie de septembre 2024, le personnel pénitentiaire tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Lundi matin, des agents ont filtré l’entrée de la prison pour exiger davantage de moyens humains et un véritable renfort durable. « On ne veut pas des renforts de passage, mais des mutations pérennes », martèle un syndicaliste.
Avec 135 surveillants pour plus de 600 détenus, des cellules surchargées et des menaces récurrentes, les conditions de travail sont jugées intenables. « Les collègues ont la peur au ventre », souffle Nadjima Youssouffa, porte-parole de l’intersyndicale.