Objectif : démanteler un site jugé insalubre et récupérer des terrains occupés sans droit ni titre depuis des années rapporte Mayotte Hebdo.
Sous l’œil de la gendarmerie, plusieurs pelleteuses ont entrepris de détruire méthodiquement près d’une centaine de cases de fortune. L’intervention, sollicitée par la mairie et validée par la préfecture, s’inscrit dans le cadre de la loi ELAN qui autorise la destruction d’habitats illégaux présentant des risques sanitaires ou sécuritaires.
Le secteur de Mgnambani était depuis longtemps dans le viseur des autorités. Caillassages, agressions, interpellations… Les incidents s’y succédaient. Encore ce week-end, trois jeunes ont été arrêtés en flagrant délit et remis à la gendarmerie par les habitants eux-mêmes, profitant de l’article 73 du Code de procédure pénale qui permet aux citoyens de livrer un délinquant pris sur le fait.
Une partie des parcelles appartient au Département et à des particuliers, qui avaient engagé des démarches judiciaires pour récupérer leurs biens. L’opération devrait se poursuivre plusieurs jours, jusqu’à ce que le site soit entièrement libéré et restitué à ses légitimes propriétaires.
À Mayotte, la lutte contre l’habitat illégal est devenue une priorité affichée par les autorités locales. Bandrélé n’est qu’une étape dans une série d’opérations similaires déjà menées dans plusieurs communes de l’île, où la pression foncière et l’insalubrité nourrissent tensions sociales et sentiment d’insécurité.