Depuis jeudi 14 août, elles exercent leur droit de retrait, dénonçant des conditions de travail qu’elles jugent « intenables », avant une grève annoncée pour le 20 août rapporte le Journal de Mayotte.
Avec près de 9.000 naissances par an, Mamoudzou détient le triste record de l’une des maternités les plus sollicitées de France. Chaque jour, 25 accouchements, 50 passages aux urgences obstétricales et 60 mères avec leur nouveau-né s’y succèdent dans un établissement déjà à bout de souffle. Problème : les sages-femmes assurent qu’elles travaillent souvent avec moins de la moitié de l’effectif réglementaire.
« Nous tirons la sonnette d’alarme, il en va de la sécurité des patientes et des bébés », martèle l’Organisation Nationale Syndicale des Sages-Femmes (ONSSF), qui dénonce aussi des patientes contraintes d’attendre et parfois même d’être installées dans les couloirs.
Dans leur communiqué, les professionnelles exigent le recrutement urgent de personnel, le respect des normes de sécurité et des conditions d’accueil dignes. Elles assurent toutefois que les soins vitaux resteront assurés durant la grève.