Motif invoqué : un « manque total de transparence » des autorités rapporte Mayotte La 1ère.
Pour les représentants des parents, la venue de la ministre n’a rien d’une mission de terrain, mais relève d’une « opération de communication » soigneusement orchestrée. Dans un courrier cinglant, la fédération refuse de « cautionner » une rencontre qu’elle juge déconnectée des réalités.
La FCPE rappelle que des milliers d’enfants ne sont toujours pas scolarisés, qu’aucun plan clair de reconstruction des établissements détruits ou vétustes n’a été présenté, et que les dispositifs mis en avant — comme les « vacances apprenantes » — relèvent du bricolage.
« On ne sait ni combien de salles de classe seront construites, ni quand elles seront livrées. La rectrice ne veut pas nous recevoir, pourquoi irions-nous écouter la ministre ? », dénonce le co-président Haïdar Attoumani Saïd.
Les parents exigent un véritable plan de reconstruction « signé et daté », la mise en place d’une cellule de crise incluant toutes les parties prenantes, mais aussi l’élargissement du Pass culture à Mayotte et la création d’un observatoire de la violence scolaire.
Ce dernier projet, porté depuis 2019 par la FCPE après une série d’agressions et de caillassages sur les trajets scolaires, n’a jamais reçu de soutien de l’État.
La fédération prévient déjà : après le chaos de janvier 2025, marqué par les séquelles du cyclone Chido, la rentrée de septembre risque d’être « tout aussi catastrophique ».