Ce texte marque le coup d’envoi d’un vaste plan de transformation institutionnelle et économique, chiffré à près de 4 milliards d’euros sur six ans rapporte Mayotte Hebdo.
Pensée dans la continuité de la loi d’urgence votée après le passage dévastateur du cyclone Chido, la réforme va bien au-delà de la gestion de crise. Objectifs : freiner l’immigration clandestine, restaurer la sécurité, assainir l’habitat informel et moderniser les infrastructures vitales – de l’eau potable aux transports, en passant par la santé et l’éducation.
Adoptée le 10 juillet en commission mixte paritaire, validée par le Conseil constitutionnel le 7 août malgré des réserves sur certaines dispositions migratoires, la loi est désormais applicable. Seules les mesures nécessitant un décret attendront encore leur mise en œuvre.
Sous trois mois, un comité de suivi rattaché au Premier ministre réunira élus locaux, parlementaires et Cour des comptes pour veiller à l’avancée des projets. Premier bilan attendu en juillet 2028. À l’horizon 2028 également, Mayotte devrait changer de statut : le 101ᵉ département deviendra Département-Région, doté d’une nouvelle assemblée qui remplacera le conseil départemental.