Samedi dernier à Handrema, ce qui aurait dû être un simple match entre deux villages s’est transformé en scène de chaos rapporte L’Info Kwezi. À peine le coup de sifflet final retenti, les joueurs de Mtsahara ont été pris à partie par des individus venus du village hôte.
Certains témoins parlent d’un véritable guet-apens : les visiteurs ont été caillassés, roués de coups et pourchassés — l’un des assaillants aurait brandi une hache, un autre aurait frappé à l’aide d’une sacoche rigide. Plusieurs joueurs n’ont dû leur salut qu’à la fuite.
Ce n’est pas un cas isolé. Ces dernières années, les matches de football sur l’île sont régulièrement émaillés d’échauffourées, d’insultes, voire d’agressions physiques. Ce qui devait être une fête sportive devient pour beaucoup un terrain miné.
Les clubs locaux, souvent sans ressources, peinent à encadrer leurs événements. Aucune sécurité, peu d’arbitrage structuré, et une impunité qui se répète. Résultat : les joueurs montent sur le terrain avec la peur au ventre, et les spectateurs — notamment les familles — désertent les tribunes.
Du côté des ligues sportives comme des institutions, les cris d’alerte s’accumulent. Mais sans moyens concrets ni stratégie concertée, la spirale de la violence continue. Les sanctions sont rares, les dispositifs de sécurité inexistants, et les rivalités inter-village prennent le pas sur le respect du jeu.