Ce jeudi, deux ans après les faits, ses agresseurs présumés comparaissent devant la cour d’assises de Mayotte rapporte Mayotte La 1ère.
Tout commence par un simple refus. « Ils m’ont demandé une cigarette ou une pièce, j’ai refusé », a raconté la victime aux gendarmes depuis son lit d’hôpital, quelques jours avant son expulsion vers les Comores. Ce geste anodin aurait déclenché une attaque violente. Un premier agresseur l’aurait frappé à la gorge avec un sac-banane enroulé autour du poing, tandis que le second l’aurait poignardé à deux reprises au flanc gauche.
La victime tentera de fuir, mais sera à nouveau rouée de coups avant de s’écrouler dans une cour voisine. C’est la voix paniquée d’une habitante, appelant les secours, qui retentit ce jeudi dans la salle d’audience de Mamoudzou : « Il y a un blessé chez moi. Il perd beaucoup de sang. Il n’arrive plus à parler. »
Les deux accusés, âgés de 21 ans, sont issus du quartier Mhogoni et connus comme membres du groupe local surnommé « les microbes ». Ce soir-là, plusieurs affrontements avaient éclaté avec le camp rival des « décasés », dans un climat de tension grandissante. Les deux jeunes hommes reconnaissent avoir porté des coups, mais contestent la gravité des faits reprochés.
L’un d’eux affirme avoir agi sous le coup de provocations verbales. Une version que rien ne vient corroborer. La victime, elle, soutient ne jamais avoir eu de différend avec ses agresseurs auparavant.
Le verdict est attendu ce vendredi.