La journée a pourtant démarré sous haute tension : des coupures d’électricité ont touché plusieurs secteurs de Grande-Terre, conséquence directe de l’occupation de la salle des commandes de la centrale de Longoni par des grévistes. Un bras de fer électrique qui a conduit la direction d’EDM à exiger leur départ comme condition à toute discussion rapporte Mayotte La 1ère. Les locaux ont été libérés vers 15h, ouvrant la voie à la première rencontre constructive entre les parties.
Cinq heures d’échanges, un médiateur, mais pas encore d’accord. Sous l’égide de la DEETS (Direction de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités), les discussions ont permis d’avancer sur certains volets, notamment les textes de branche et les aspects sociaux. « Un premier déblocage », commente sobrement le directeur général d’EDM, Raphaël Ruat, qui insiste sur une volonté « d’écoute et de propositions concrètes ».
Mais côté syndical, la prudence reste de mise. Salim Nahouda, délégué CGT-Ma, reconnaît des avancées, tout en attendant de pied ferme la proposition d’accord écrite. « Les mots ne suffisent plus. Ce qui comptera désormais, c’est ce qui sera couché sur le papier », déclare-t-il.
Le bras de fer n’est donc pas terminé, mais les lignes ont bougé. Les négociations doivent reprendre ce mercredi. En parallèle, EDM a déclenché une procédure de réquisition pour prévenir d’éventuelles nouvelles perturbations.