Il est environ 16h45 lorsque l’alerte est donnée rapporte Mayotte La 1ère. Des témoins assistent, impuissants, à la disparition de l’enfant sous une mer agitée. Parmi eux, Bel-Aïch, habitant du village, raconte avoir plongé sans réfléchir pour tenter de le retrouver. « La marée était haute, je n’ai rien pu faire… on a essayé, mais c’était trop tard. »
Rapidement, les gendarmes, les pompiers et le SAMU interviennent. Pendant près d’une heure, ils tentent de réanimer l’enfant. En vain. Le garçon est déclaré décédé sur place. Son inhumation a eu lieu ce lundi à Acoua, dans une atmosphère lourde et endeuillée.
Une enquête judiciaire est ouverte pour déterminer les circonstances exactes de la noyade. Si l’accident semble lié à un courant ou à la marée, aucun lien formel n’a encore été établi avec la vigilance jaune « vagues-submersion » en vigueur ce jour-là sur les côtes Nord et Est de Mayotte.
L’association Layande tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué poignant, elle appelle à faire de cette tragédie un électrochoc collectif. Elle demande l’installation de panneaux de signalisation, des campagnes de sensibilisation dans les écoles et les quartiers, mais aussi la mise en place d’un plan communal de sécurité, incluant la formation de secouristes de proximité.
« Ce drame ne doit pas rester un simple fait divers. Il doit marquer un tournant. Chaque acteur (famille, citoyen, collectivité) a un rôle à jouer pour éviter qu’un enfant perde encore la vie dans l’eau. »