Cet appel, signé par l’Association des maires de Mayotte, INTERCO, la CPME, le MEDEF, la CCI, la CMA, l’UMIH et la FMBTP, dénonce l’immobilisme de l’État malgré les multiples engagements pris après le passage du cyclone, le 14 décembre 2024 rapporte Mayotte Hebdo.
Dans leur texte, les signataires pointent une réalité brutale : aucune des aides annoncées n’a été versée, les entreprises ont dû reprendre les chantiers à leurs frais, et les collectivités se retrouvent en impasse financière. Derrière les discours officiels et les visites ministérielles qui ont jalonné les premières semaines post-cyclone, le terrain, lui, reste en souffrance.
« Nous ne pouvons plus attendre. Les retards administratifs étouffent nos structures. La lassitude se transforme en colère. »
Ce cri d’alerte va au-delà des enjeux économiques. C’est le lien avec la République qui se fragilise, préviennent les acteurs locaux. À force de promesses non tenues, c’est la confiance des Mahorais envers l’État qui s’effrite.
Cet appel collectif est une manière de dire : Mayotte ne quémande pas, elle réclame ce qui lui a été promis. Et cette fois, les signataires attendent des actes, pas des mots.