Les faits remontent au début du mois de mars. Une bagarre éclate dans la cellule du jeune homme. L’équipe locale de sécurité pénitentiaire intervient en force, boucliers en main rapporte L’Info Kwezi. Selon les récits entendus au tribunal, l’intervention se termine avec un détenu inconscient. « Ils ne m’ont pas maîtrisé, ils m’ont tabassé », proteste le prévenu, évoquant une perte de mémoire liée aux médicaments administrés en détention.
C’est au quartier disciplinaire, après cet épisode tendu, que le jeune homme aurait proféré ses menaces. Pourtant, à la barre, il nie en avoir gardé le moindre souvenir, reconnaissant seulement avoir saccagé sa cellule.
Le parquet, s’il souligne les efforts du détenu depuis son transfert en métropole, n’en reste pas moins ferme : dix mois de prison sont requis. L’avocat de la défense, lui, plaide pour une seconde chance, décrivant un jeune en quête de rédemption.
Après délibération, le tribunal tranche : six mois de prison ferme avec mandat de dépôt, assortis de dommages et intérêts à hauteur de 250 € pour chacun des quatre agents visés, et 5 374 € pour l’officier du ministère public.
Un jugement de plus inscrit au lourd casier du prévenu, déjà condamné à des peines cumulées courant jusqu’en 2038.