Le décor est le même qu’en décembre dernier : une mosquée en chantier, des habitants aux aguets, et un chef de l’État en mode déambulation rapporte Mayotte La 1ère.
Dès son arrivée vers 10h, le président est allé saluer les notables et religieux de la commune avant d’arpenter, aux côtés du maire Issilamou Ahamada et de la conseillère départementale Zaounaki Saindou, les ruelles encore marquées par les secousses du cyclone Chidoma.
Entre poignées de mains et selfies, Emmanuel Macron s’inquiète du quotidien : « Vous avez de l’eau ? », répète-t-il à plusieurs reprises, alors que l’île reste sous un régime strict de rationnement, 36 heures d’eau, 36 heures à sec. Sur le chemin, une habitante évoque la rentrée scolaire : « Ils ont repris, mais pas comme avant ». Le président hoche la tête, puis reprend sa marche.
Mais c’est à l’ombre d’un chant traditionnel Maoulida Shengué, entonné avec ferveur, que les échanges prennent un tour plus concret. Une habitante interpelle directement le chef de l’État sur le prêt à taux zéro promis après le cyclone : « Le décret est sorti, mais j’ai encore une bâche pour toit. Ma banque me dit d’attendre… ». Emmanuel Macron, sans détour, s’adresse au maire : « Y’a une banque dans ta commune ? Fais-la venir. On va voir comment ça se passe. »
Un peu plus loin, un entrepreneur réclame des réponses sur les aides à la relance. Visiblement agacé par le ton monté, le président recadre : « Ne m’engueulez pas pour une démarche que vous n’avez pas faite. On a mis en place le chômage partiel, maintenant on reconstruit. » Et face aux craintes de voir des entreprises extérieures rafler les chantiers de reconstruction, le president balaie : « On n’a même pas encore lancé les marchés. »