Le dernier bulletin de l’ARS publié ce vendredi 18 avril sonne l’alerte : 32 cas recensés, contre 12 au début du mois. Une envolée soudaine qui inquiète autant qu’elle interpelle rapporte Mayotte La 1ère.
Parmi les malades, six n’ont jamais quitté le territoire : le virus circule donc bel et bien localement. Vingt-deux cas sont considérés comme « importés », tandis que quatre autres restent à confirmer. Un patient a dû être hospitalisé. L’Agence Régionale de Santé redouble désormais d’efforts pour traquer les eaux stagnantes, lieux de ponte idéaux pour les moustiques porteurs du virus, et multiplier les campagnes de sensibilisation.
Mais la situation mahoraise, bien que préoccupante, reste encore loin de celle de La Réunion, où l’épidémie a déjà touché plus de 33 000 personnes depuis janvier. Là-bas, l’économie commence à flancher : arrêts de travail en cascade, entreprises fragilisées… La CPME tire la sonnette d’alarme et réclame l’activation d’un plan Orsec économique.
À Mayotte, on espère éviter ce scénario catastrophe. Mais les autorités sanitaires savent que le compte à rebours est lancé : une saison humide, une population peu immunisée, et un moustique qui prolifère à grande vitesse… Tous les ingrédients d’un cocktail viral explosif.