Ce mercredi, sa nomination est venue marquer la fin d’une attente pour la juridiction, à un moment charnière pour Mayotte rapporte le Journal de Mayotte.
À 48 ans, ce magistrat n’est pas un inconnu du monde judiciaire. Son parcours atypique témoigne d’un homme de terrain. Ancien ouvrier mytiliculteur, puis collaborateur parlementaire, Guillaume Dupont a gravi les échelons avec une maîtrise de droit public et un passage par l’École nationale de la magistrature (ENM) à Bordeaux. Depuis, il n’a jamais quitté les bancs du parquet : Charleville-Mézières, Lille, Dieppe, Verdun, Béthune… et tout récemment Compiègne, où il officiait comme procureur depuis un peu plus d’un an.
Sa venue à Mayotte ne doit rien au hasard. À la tête du parquet de Mamoudzou, il arrive dans un contexte post-cyclonique tendu, alors que l’île panse encore les plaies laissées par Chido, tant sur le plan humain que matériel. Dans un territoire marqué par des défis multiples : insécurité, immigration irrégulière, saturation judiciaire, Guillaume Dupont aura fort à faire.
Sa capacité à conjuguer proximité de terrain et rigueur judiciaire sera scrutée de près. L’homme connaît la pression, il a déjà géré des dossiers complexes dans des juridictions exigeantes. Mais Mayotte, avec sa réalité insulaire, sa jeunesse explosive et ses attentes fortes en matière de justice, reste un défi unique.



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